III] Applications
Même les concepteurs du GPS n'avaient imaginé de telles prouesses possibles. La précision ainsi développée permet désormais la surveillance d'une marge active en géologie, de la déformation du cône d'un volcan, de définir le géoïde terrestre, mais aussi de guider nos voitures errantes sur les sentiers macadamés, de partir en randonnée sans semer pierres ou pain… De plus le nombre d'utilisateurs est illimité puisqu’ils ne font que recevoir. Les six frères du Petit Poucet pourront donc aussi s’équiper.
Les usages du GPS ont tout d’abord été militaires : le guidage de bombes larguées à 3 km d’altitude réduit l’erreur maximale de 17 mètres, et l’intérêt est encore plus grand lorsqu’il s’agit de guider des missiles de croisière. C’est précisément cette technologie qui était sous-jacente à l'assurance des Américains lors de la Guerre du Golfe en 1991, lorsqu’ils évoquaient des précisions dignes d’opérations chirurgicales. Le système n'était pourtant pas encore complètement opérationnel (nous avons vu qu'il le sera trois ans plus tard). Et bien sûr, le repérage absolu des troupes au sol constitue l’outil technique nécessaire (mais pas suffisant) à une coordination presque parfaite des unités. |
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Quant aux applications civiles, elles sont multiples. Les grands domaines en bénéficiant sont de loin :
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La navigation aérienne |
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La navigation maritime (en particulier dans le secteur halieutique) |
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La navigation ferroviaire |
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La navigation routière (taxis, secours, particuliers) |
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Les études géodésiques et géographiques |
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Les loisirs (randonnée...) |
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Mais aussi dans l'espace, certains satellites d’étude terrestre utilisent les signaux GPS pour déterminer leur position, afin de fournir des images correspondant très précisément à celles qui leur sont demandées. L’orbitographie des satellites de haute altitude est cependant plus délicate, puisqu’ils ne peuvent recevoir que des signaux GPS des satellites situés dans l’hémisphère opposé. Or, ils ne peuvent traverser la Terre et le signal des satellites excentrés est très affaibli. Les données restent toutefois exploitables si le récepteur dispose d’une antenne à gain très important.
Pour les compagnies d'ambulances ou les services de police, mais aussi pour les compagnies de taxis désireuses d'améliorer leur efficacité, il est capital de connaître en temps réel la position de chaque véhicule d'une flotte. Grâce au GPS, c'est possible. Ce système de localisation automatique de véhicule s'appelle AVLS : chaque véhicule embarque un récepteur GPS ainsi qu’une antenne radio émettrice permettant de transmettre ses coordonnées à la centrale de visualisation globale.
Quant aux trains, la mise en place des systèmes avancés de voies ferrées (ARES) permettent également aux locomotives d’envoyer leur position à une centrale. Celle-ci contrôle le cheminement des trains et peut dès lors informer en temps réel les voyageurs de tout retard, voire surveiller le trafic pour prévenir tout risque de collision.
Ces facultés de repérage couplées à des technologies de télécontrole préexistantes conduisent à se demander si les GNSS permettront finalement une automatisation totale du repérage, et a fortiori, des transports !
Nous avons voulu déterminer les coordonnées du lycée Condorcet à l'aide du système GPS. Pour cela, nous disposions :
1. D'un récepteur : le NAVMAN 4410 bluetooth (sans fil)

2. D'un ordinateur de traitement d'information : le PDA (personal digital assistant) d'Erwin

3. De plusieurs logiciels d'interprétation géographique : MapSonic de Michelin, SmartST V.2 de NAVMAN, Tomtom Navigator, et GPSDash. (ci-dessous, MapSonic)

Grâce au Pocket PC ACER N30 relié au récepteur GPS NAVMAN 4410 et au logiciel de navigation MapSonic développé par Michelin, nous avons ainsi déterminé les coordonnées suivantes : 47°38,0143' ; 6°51,0695' que nous avons confrontées avec succès à une carte topographique conventionnelle.

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